Paracha Tazria-Metsora – מְּצֹרָע - תַזְרִיעַ
Ce Shabbat nous lisons
2 Parashiot Tazria et Métsora qui traitent principalement de cas de maladies "lépreuses"
affectant par
Une des maladie lépreuse
s’appelle « Metsora » venant de « Metso » (sortir) et
« Ra’ » (du mauvais) c'est-à-dire dire du « Lachon Hara’ »
(médisance), qui est la cause de cette maladie.
Au début de la Parasha Tazria (Perek 12 Passouk 3), Hachem demande à Moché d’enseigner
aux Béné Israël d’effectuer la Mitsva de la Brit Mila (circoncision) dès le 8e
jour : וּבַיּוֹם,
הַשְּׁמִינִי,
יִמּוֹל,
בְּשַׂר עָרְלָתוֹ « Et
au 8e jour il circoncira la chair de son excroissance »…
Remarque :
Dans
La 8e Bénédiction faisant référence au 8e
jour de la « Brit Mila ».
- On se demande pourquoi principalement pour la « Brit Mila » ?
Et pourquoi à l’époque du Machia’h ? :
En fait, nos ‘Hakhamim (sages) nous enseignent : toutes les
maladies qui existent aujourd’hui dans le monde sont dues aux « ‘Averot »
(pêchés) de l’homme, et comme à l’époque du Machia’h nous ne seront plus
amenés à fauter, seule la « Brit Mila » pour les hommes et
l’accouchement chez la femme seront des actes délicats pour lesquels il faudra
prier afin que tout se passe bien...
- Pourquoi est-il écrit וּבַיּוֹם,
הַשְּׁמִינִי « et au jour,
le 8e » au lieu de dire tout simplement וּבַשְּׁמִינִי « et le 8e
jour » ?
Dans
Et ce, bien que la « Brit Mila » soit une « Melakha » (un
des 39 travaux interdits le jour du Shabbat, en l’occurrence la «‘Havoura »
faire saigner).
(Remarque : Le mot וּבַיּוֹם vient aussi nous
enseigner que c’est le jour et non pas la nuit qu’il faut effectuer la Brit
Mila)
Remarque :
Au sujet de
- On se demande alors pourquoi les ‘Hakhamim n’ont pas également mis de
barrières le jour du Shabbat en interdisant la « Brit Mila » ce jour
là ? :
2 - Pirouch 1 :
Dans
à Or ce cas de figure ne peut être envisagé
pour un Mohel qui maîtrise sur le bout des doigts les questions de Halakha au
sujet de
1 - Pirouch 2 :
Rabenou Nissim nous enseigne :
à Cependant, comme ces Mitsvot sont
courantes pour tous les Béné Israël… Pour ne pas en arriver à ce que l’un
d’entre nous oublie, pendant la fête,- que c’est Shabbat et transporte son
objet de prière ce jour là, des barrières ont été mises en place par nos
‘Hakhamim...
è Par contre, le problème ne se pose pas au sujet de
Remarque :
A priori, s’il y a une « Brit Mila » à
pratiquer le jour du Shabbat, le Mohel devra tout prévoir avant Shabbat, dans la maison où se trouvera
le bébé. Par contre, en cas de force majeure, si le Mohel a besoin d’une
chose importante (outil, médicament...) il lui est permis de porter ce jour-là,
ou mieux, de demander à un non juif de le porter...
3 - Pirouch 3 :
Le Ritva et le Méiri
enseignent :
à De la même façon
è De même aussi,
- Pourquoi fait-on
à Cette explication prenait tout son sens du temps
où les ‘Hakhamim arrivaient à distinguer un écoulement pur d’un écoulement Nida
impur, 8 jours après l’accouchement. Or, aujourd’hui la femme est considérée
Nida (impure) même après les 8 jours qui suivent l’accouchement, et ce, jusqu’à
ce qu’il n’y est plus d’écoulement.
à Il en est de même pour un nouveau né. Si ce
dernier est né un dimanche il faudra attendre 8jours pour qu’il puisse se
renforcer avant
Au début de la Parasha Metsora’ (Perek 14 Passouk
2), la Torah énonce la loi du lépreux concernant son niveau de ToumA
(d’impureté) et les étapes nécessaires à sa purification comme il est
dit : זֹאת תִּהְיֶה
תּוֹרַת
הַמְּצֹרָע,
בְּיוֹם טָהֳרָתוֹ
וְהוּבָא,
אֶלהַכֹּהֵן « Celle-ci sera la
loi du lépreux au jour de sa purification : il sera amené vers le Cohen… »
En effet, seul les Cohanim sont aptes à diagnostiquer
cette maladie et son niveau d’impureté…
Puis au dernier Passouk qui clôt le sujet sur le
lépreux (Perek 15 Passouk 56),
Histoire vraie :
Un médecin religieux, en Israël, a demandé à son
Rav s’il lui était permis d’après la « Halakha » (loi juive) d’être
accompagné par des internes & externes pour examiner des patients. (Exemple :
cela peut gêner ou faire honte au malade…)
à Le Rav lui répondit : d’après la « Halakha », si c’est pour
le bien du patient cela ne pose aucun problème. En ce qui nous concerne
l’interne ou l’externe, il pourrait éventuellement remarquer quelque chose de
nouveau chez le patient qui pourrait apporter un plus à sa guérison…
èMais cela reste toutefois complexe, car le Ravad nous enseigne : dans
1)
לְהוֹרֹת « pour enseigner… » c'est-à-dire qu’il est permis au Cohen de ramener avec lui d’autres jeunes
Cohanim pour leur enseigner l’examen de cette maladie…
2)
זֹאת « Celle-ci sera la
loi du lépreux… » C’est-à-dire
que c’est le seul cas de maladie où l’on peut ramener des
« Talmidim » (des apprentis) pour diagnostiquer cette lèpre
ð Et plus encore ! La maladie de
lépreux a pour cause le « Lachone Hara’ » (la médisance) qui
cause la honte à autrui. D’après la loi du « Mida Kenegued Mida »
(mesure pour mesure), le fait de causer une honte au lépreux est une
« Kapara » (expiation de sa faute), d’où l’autorisation d’amener des
« Talmidim » (élèves apprentis).
ð Finalement, de peur de gêner le
patient,
Remarque sur le « Lachone Hara’ » : Attention Accrochez vous !! :o)
Dans
En effet, quand X dit du « Lachone Hara’ » sur Y alors :
-
Toutes les « Mitsvote » (bonnes actions & mérites futurs) de
X passent chez Y
-
Toutes les « ‘Averote » (pêchés & punitions futures) de Y
passent chez X
ð Et il en est ainsi pour chaque
personne qui est concernée par le « Lachone Hara’ ». Une infinité de
transitions de Mitsvot et ‘Averote d’un ‘compte ‘ à l’autre…
- Cependant, quelle est la Kapara (réparation) pour faire Téchouva ? Là je vous sens un peu mieux du coup ! ;o)
La Guemara raconte une histoire sur Rabbi Yanaye
qui croisa un jour un homme qui lui enseigna un bon ‘Hidoush (une nouveauté)
sur le « Sam ‘Haïm » (l’aromate de la vie) servant de « Takana »
(réparation) au « Lachone Hara’ », bien qu’à son niveau
de Rabbi il n’en avait pas vraiment besoin... Le voici :
Dans le dit le Téhillim 34 il est dit :
A.
מי האיש
החפץ חיים אהב
ימים לראות
טוב
« Quel est l’homme qui souhaite la vie ? Qui aime de longs
jours pour goûter au bonheur »
à L’objectif : Celui qui veut
vivre et goûter au bonheur.
B.
נצר
לשונך מרע
ושפתיך מדבר
מרמה « Préserve ta langue du mal, et tes lèvres des
discours perfides »
à Le conseil : Ne pas dire du Lachone Hara’
pour vivre et goûter au bonheur.
C. סור מרע
ועשה טוב
« Eloigne-toi du mal et fais le bien… »
à La solution : Mais s’il en a déjà
dit ? Il devra regretter amèrement sa faute, et s’éloigner d’elle lorsqu’elle
se représentera à lui et faire au contraire du bien.
Et les ‘Hakhamim nous enseignent : le
mot Tov (bien) s’explique par :
- אן
טוב אלה
תורה « Ein Tov éla Torah » Il
n’y a de bien que la Torah qu’on
étudie et que l’on pratique.
- Ou alors
« Kelev Nichbar » (comme un cœur brisé) c'est-à-dire : le
Tov viendra qu’après avoir fait Téchouva en regrettant amèrement sa faute.