Paracha Béshala’h - בְּשַׁלַּח
Hachem multiplie les miracles en ouvrant la mer…Le peuple se nourri dans le
désert d’une nourriture qui descend du ciel tous les matins sauf le Shabbat, que l’on appelle la « Manne »…
Arrivés devant la mer, les
Béné Israël étaient en détresse il se plaignent chez Moché… Moché leur répond : תִּירָאוּ אַל « Ne craignez pas ! » puis il ajoute :
(1) הַיּוֹם הִתְיַצְּבוּ
וּרְאוּ
אֶתיְשׁוּעַת
יְהוָה,
אֲשֶׁריַעֲשֶׂה
לָכֶם « Tenez vous et voyez la délivrance d’Hachem »
(2) עַדעוֹלָם כִּי,
אֲשֶׁר
רְאִיתֶם
אֶתמִצְרַיִם
הַיּוֹםלֹא
תֹסִפוּ
לִרְאֹתָם
עוֹד « car comme avez vu les égyptiens
aujourd’hui, vous ne recommencerez plus de les voir pour toujours »
(3) יְהוָה,
יִלָּחֵם
לָכֶם « Hachem fera
la guerre pour vous »
(4) וְאַתֶּם,
תַּחֲרִשׁוּן « vous demeurerez
silencieux »
* Les Mefarchim racontent qu’entouré par les égyptiens et
face à la mer rouge, le peuple Hébreu était partagé sur 4 avis
différents :
(A) Mieux vaut se jeter à la mer que de se rendre
(B) Mieux vaut se rendre que de se jeter à la mer
(C) Faire la guerre contre les égyptiens
(D) Commencer à dire des prières
ð
D’où les réponses de Moché : (1) pour (A) / (2)
pour (B) / (3) pour (C) / (4)
pour (D)
* Dans
- On peut se demander quel est le rapport ?
La Parnassa de chaque individu est déterminée par Hachem.
Face à la mer rouge, les Hébreux se posaient beaucoup trop de
questions ! Les avis divergents ne firent que retarder la réalisation du
miracle… Or, le miracle se déclencha
grâce à la grande Emouna de certains comme Na’hchon ben Aminadav qui
n’hésitèrent pas à se lancer dans la mer en y croyant vraiment…
Il en est de même pour la Parnassa, car en vrai, il faut foncer dans ce que
l’on entreprend sans se poser trop de questions… Et c’est en ayant la Emouna
envers Hachem, que Hachem se chargera du reste comme pour l’ouverture de la mer
rouge…
וְאַתֶּם,
תַּחֲרִשׁוּן
יְהוָה,
יִלָּחֵם
לָכֶם « Hachem
fera la guerre pour vous, vous demeurerez silencieux »
* Le Midrash fait remarquer : יִלָּחֵם vient du mot לחם (« Lé’hem » = le pain) et le mot תַּחֲרִשׁוּן vient du mot חרישה (‘Haricha » = labourer), explique qu’il faut
« labourer » dans le sens de faire des efforts pour être apte à
« recevoir du pain », c'est-à-dire recevoir une Bérakha ou bénéficier
d’un miracle.
Au sujet de
l’ouverture de la mer rouge, il est écrit dans le psaume 114 du SEFER
TEHILIM : הַיָּם
רָאָה,
וַיָּנֹס
הַיַּרְדֵּן,
יִסֹּב
לְאָחוֹר « la mer vit et se mit à fuir, le
Yarden retourna en arrière »
*
* Cette citation du psaume 114 met en parallèle 2 événements
miraculeux :
1) L’ouverture de la mer rouge à la sortie d’Egypte avec Moché Rabénou
2) L’ouverture du Yarden (Jourdain) avant de rentrer en Erets Israël
avec Yéhochoua.
Le Midrash nous enseigne : au départ la mer rouge ne voulait pas
s’ouvrir, mais au final elle s’est ouverte grâce à la « Braïta » (Enseignement)
de Rabbi Yichmael qui énumère les 13 règles d’herméneutique par lesquelles
En effet, la 1ere règle est le « Kal Va ‘Homer » (L’a fortiori) : Sachant que
Yehouchoua était l’élève de Moché et que le Yarden allait s’ouvrir devant lui
pour laisser entrer le peuple juif en Israël, la règle du « Kal Va
‘Homer » s’impose sur la mer rouge qui doit obligatoirement s’ouvrir
devant Moché qui était le maître de Yehochoua.
Avant de faire la
guerre avec le peuple de ‘Amalek, Moché demande à Yehochoua : בְּחַרלָנוּ
אֲנָשִׁים,
וְצֵא
הִלָּחֵם בַּעֲמָלֵק
מָחָר « Choisis nous des ANACHIM
(hommes), et sors pour faire la guerre contre ‘Amalek »
* Il est connu que ANACHIM signifie TSADIKIM (des hommes sages).
Rachi explique בְּחַרלָנוּ
אֲנָשִׁים « choisis nous des ANACHIM » par
גבורים
ויראי חט « Forts et attentifs à ne pas pêcher afin que leurs mérites
les assistent ».
- Pourquoi Rachi précise « Forts et Tsadikim » ? Et puis,
comment Yehochoua pouvait-il deviner qui était Tasdik ou pas ?
1 – נַפְשֹׁתֵיכֶםאִישׁ
לַאֲשֶׁר
בְּאָהֳלוֹ,
תִּקָּחוּ לִקְטוּ
מִמֶּנּוּ,
אִישׁ לְפִי
אָכְלוֹ עֹמֶר
לַגֻּלְגֹּלֶת,
מִסְפַּר
« Glanez-en
chaque homme selon son manger, une mesure par tête, le nombre de vos âmes, vous
prendrez chaque homme selon ceux qui sont dans sa tente »
ð
C‘est à
dire qu’il fallait faire l’effort pour allez chercher la « Manne »
2 – וברדת
הטל על המחנה
« A la tombée de la rosée sur le camp »
ð
C'est-à-dire que la « Manne » tombait près de
chez eux
Puis,
-
D’une part, la particularité de tomber près de la maison des Tsadikim et
loin de la maison de ceux qui ne l’étaient pas.
-
Et d’autre part, la particularité de tomber près de la maison de personnes
faibles et loin de la maison de ceux qui ne l’étaient pas et qui pouvaient se
déplacer sans problème dans le désert.
Comme la « Manne » tombe prés de la maison de ceux qui sont
faibles ou Tsadikim.
Le seul moyen de choisir de bons guerriers, était de les choisir forts et
Tsadikim, c'est-à-dire des personnes fortes physiquement qui reçoivent la
« Manne » prés de chez eux.
D’où la précision de Rachi « Forts et Tsadikim ».
- Est-ce-que des hommes Tsadikim n’auraient pas suffis ?
Non, car il ne faut pas compter sur les miracles à 100% sans se donner les
moyens de s’investir et agir. Il faut être Tsadik mais aussi fort pour être un
bon guerrier d’Israël. D’où une fois de plus la précision de Rachi « Forts
et Tsadikim ».