Paracha Balak – בָּלָק
Ce Shabbat nous lisons
la Parasha Balak, Balak était roi de Moab et le plus grand magicien de son
époque... La Parasha raconte que les peuples de Moab
et Mydiane étaient des ennemis héréditaires, mais
finissent par se rallier pour attaquer le
peuple d’Israël… Balak fait appel à Bil’am (petit fils de Lavan) le prophète de Midyane
pour maudire les Bné Israël, car sa force était dans
ses paroles de malédiction... Ensuite, la Parasha se
termine par une catastrophe, car le peuple faute en adorant leurs dieux « Baal
Péor »…
Au début de la Parasha
(Perek 22, Passouk 6), Balak demande à Bil’am de
maudire le peuple juif comme il est dit : מִמֶּנִּי
וְעַתָּה
לְכָה־נָּא
אָֽרָה־לִּי
אֶת־הָעָם
הַזֶּה
כִּֽי־עָצוּם
הוּא « Et maintenant, va donc, maudis-moi ce peuple, car il
est plus puissant que moi… »
* Le Midrash explique que Balak,
roi de Moab, détestait le peuple juif
plus que tous les ennemis du peuple juif de l’époque !
- Comment est ce possible de donner au nom d’une Parasha
de la Torah, le nom d’un « Guoye » (non juif) ennemi juré d’Israël?
D’après la Si’ha
1 de la Parasha Balak du Rabbi de Loubavitch (extrait du Mayen
‘Haï))
Remarque :
Même la Parasha précédente se
nomme « kora’h » qui était lui-même un juif
qui a péché en se rebellant contre Moché et Aharon... Cependant il y’a une différence car Kor’ah était un juif et ses enfants sont revenus à la « Techouva » (se sont repentis)…
Nous verrons finalement que la Parasha
Balak vient témoigner du niveau le plus élevé, de la
transformation du mal en bien, de l’obscurité en lumière, de l’amertume en
douceur…
En effet, le Machia’h sera issu
de la royauté de David, c’est à dire un descendant de Balak,
car le roi David est fils de Ichaï fils de Oved fils de Ruth la Moabite qui s’est converti (et a épousé Bo’az) et qui était elle-même une petite fille de Balak
(roi de Moav).
à C’est pourquoi la Parasha a mérité
ce nom de Balak pour nous enseigner qu’il est donné
la force de transformer le mal en un bien aussi grand que celui de la Royauté
de la maison de David et du Roi Machia’h…
C’est
pourquoi spécialement dans cette Parasha a été retranscrite
la prophétie de Machia’h, comme il est dit (Perek 24, Passouk 17) : כָּל־בְּנֵי־שֵֽׁת וְקָם
שֵׁבֶט
מִיִּשְׂרָאֵל
וּמָחַץ פַּאֲתֵי
מֹואָב
וְקַרְקַר מִֽיַּעֲקֹב
דָּרַךְ
כֹּוכָב « une étoile va émaner de Yaakov (c.a.d le Roi David) et un bâton s’élèvera d’Israël, il écrasera les coins de
Moab, il démolira les fils de Cheth (c.a.d que se
dressera la nation d’Israël avec le Roi Machia’h pour
écraser les ennemis d’Israël) »
à Le Rabbi explique que de cette remarque émanent 2
enseignements concrets pour nous tous :
1)
Si
nous trébuchons dans une faute, ne tombons pas dans l’abandon! ne soyons pas désabusés !
parce que nous devons savoir que si même de Balak est
sorti du bien, à plus forte raison de nous même JUIFS les enfants de « Hakadosh Baroukh Hou » et il
est évident qu’il sortira du bien de nous... nous pouvons transformer le mal en
bien, faire « Techouva » et revenir sur le
droit chemin…
2)
Et à
l’égard d’autrui, lorsque nous rencontrons un juif qui se conduit mal. et qui
se retrouve dans une situation comme Balak il faudra
se rappeler qu’il lui est donné la possibilité de transformer sa situation en
bien et ne devons pas porter un jugement critique sans équivoque… et devons
plutôt l’influencer, l’aider à retrouver son identité, réveiller son âme juive
et savoir que la fin de tout juif est bien de faire Techouva…
Même y compris si il est vraiment détestable (à la lumière du « Tanya »), voir plus que Balak ! Car Balak lui n’était pas juif et n’était pas dépositaire d’une
âme divine… (Comme le
souligne l’« Admour Hazaken »)
ð
Mais
pour autant nous devons savoir que le potentiel de se juif peut à tout moment
se réaliser (rapidement
ou non) et que nous avons peut être une part
dans cette réalisation… Alors, il nous faut à tout prix trouver cette part et s’impliquer
pour l’amener vers un chemin meilleur afin
que tout les Bné Israël méritent la « Guéoula Bimhéra Beyaménou » (la délivrance rapidement) avec
la venue de Machia’h ben David. Amen ! …
(Perek
24, Passouk 17) : כָּל־בְּנֵי־שֵֽׁת וְקָם
שֵׁבֶט
מִיִּשְׂרָאֵל
וּמָחַץ פַּאֲתֵי
מֹואָב
וְקַרְקַר מִֽיַּעֲקֹב
דָּרַךְ
כֹּוכָב « une étoile va émaner de Yaakov et un bâton s’élèvera d’Israël, il écrasera les coins de Moab, il
démolira les fils de Cheth… »
Remarque :
Nous
savons qu’il existe 2 délivrances possibles pour arriver à l’époque de Machia’h...
-
L’une
de façon miraculeuse (avec
des miracles flagrants), dans le cas où le
peuple juif est méritant…
-
L’autre,
de façon plutôt normale mais beaucoup plus difficile (sans miracles flagrants), dans le cas où le peuple juif n’est pas vraiment méritant
mais que le moment de la « Guéoula » (délivrance) est arrivée…
à Le Ohr Ha’haïm
explique que l’on retrouve respectivement ces 2 délivrances possibles dans le Passouk 17 de la façon suivante :
-
L’une
représentée par ‘l’étoile’, c'est-à-dire une délivrance brillante qui en met plein
les yeux... et qui nous éblouira par des étapes miraculeuses et moins
douloureuses…
-
L’autre
par le ‘bâton’ qui symbolise l’autorité, c'est-à-dire un gouvernement
d’Israël normal qui se délivrera de ses oppresseurs par des combats successives
et très difficiles…
ð
Et le
seul paramètre permettant d’orienter la délivrance d’Israël par tel ou tel
moyen est tout simplement notre ‘mérite’ à nous les « Bné
Israël »... Mérite qui est déterminé par notre fidélité par rapport à Hachem en pratiquant Torah & Mitsvot.