LA
TSNIOUT
En
hébreu, "Tsniout" signifie "pudeur", et
désigne l'une des valeurs les plus précieuses pour le peuple
d'Israël, que l'homme tout comme la femme se doivent de
préserver.
Cependant le terme Tsniout est principalement utilisé
pour désigner un ensemble de règles
précises quant à l'habillement et la conduite d'une
jeune fille juive digne. Et alors, le Gaon
de Vilna nous fait remarquer que « La Tsniout est à
la femme, ce que l’étude de la Torah est à
l’homme ».
Juste
avant la faute d’Adam et Eve, la Torah dans Berechit précise
que « l’homme et la femme étaient nus et ils
n’avaient pas honte » (3;25), et immédiatement
après la faute d'avoir consommé le fruit de l'arbre de
la connaissance du Bien et du Mal, le verset enseigne que «
Hachem fit à l’homme et à la femme des tuniques »
(3;21). Et nos Sages nous révèlent alors que la
Tsniout (à travers leurs tuniques) fut pour Adam et Eve
le premier remède contre le Yetser hara.
Il
est vrai que depuis la faute d'Adam et Eve, le désir sexuel
a souvent (mais pas
exclusivement) été associé aux
forces impitoyables de "la tentation" du Yetser hara, mais il reste surtout
indispensable pour la reproduction de l'Homme, et l'accomplissement
du commandement divin de fructification et de multiplication dans le
domaine de la sainteté.
Par le biais de la Tsniout,
l'acte sexuel prend une tout autre dimension et est élevé au rang de Mitsva, bien au-dessus des pulsions et de la
bestialité de l'acte en question. Rappelons tout de même que la sanctification du rapport sexuel ne peut évidemment se réaliser
qu'après l'union sacrée du mariage religieux, en conformité avec les règles de pureté familiale.
D'ailleurs, c'est sous le
titre de Hilkhot Tsniout « Lois
sur la pudeur », que le Rabbi
Yossef Karo énonce dans le Choulhan Aroukh les lois régissant
les relations sexuelles entre un homme et son épouse.
Nos Sages soulignent que « Rien n'est plus beau que la Tsniout » (Tan'houma Ki Tissa 31) , et c'est pourquoi nos Matriarches, ou encore la reine Esther, étaient considérées comme les plus belles femmes du monde.
En effet, les qualités intérieures de la femme sont si particulières
et son apparence extérieure comporte tant de grâce,
qu’elle doit à tout moment préserver ces vertus
de toute influence néfaste et empêcher qu’elles ne
soient détournées de leur véritable finalité.
Et la Tsniout
devient en réalité la clé de la vie spirituelle
de la femme,
lui permettant de préserver
sa grandeur, de neutraliser son Yetser Hara, et d'affiner son être
au plus haut niveau.
D'ailleurs, la femme a une prédisposition à la pudeur et à la
gène, plus grande que chez l'homme.
Et Hachem a créé la femme avec ce besoin de pudeur, pour qu'elle soit Préservée,
Respectée et Honorée.
Nos Sages comparent la Femme Juive à un Sefer Torah qui a droit lui aussi à un bel étui qui le
protège et l'honore; En faisant référence notamment à l'obligation de la Torah
pour une femme mariée d’avoir sa chevelure couverte chaque fois qu’elle est
dans un endroit public (sa chevelure faisant partie de sa beauté interieure qu'elle devra consacrer à son époux).
Mais,
en tant que princesse, ce n'est pas seulement l'habillement, mais
tout le comportement et le langage qui doivent témoigner de sa
Noblesse. On parle alors des "Midoth Tovot" de la Bat
Israël. Et Il s'agit biensûr de "Midoth" dans
le sens de "vertus" et non pas de "mensurations"
(bien que le terme Midoth en hebreu
désigne les deux à la fois).
Une confusion qui, rappelons le aux Messieurs, risque parfois de
couter cher dans le choix de sa partenaire !.. :-)
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Pour
plus d'informations sur le sujet de la Tsniout, je vous recommande
vivement le site Tsniout-mag. Une
vraie merveille !
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