Stoppons l’hémorragie de la « Sin’at ‘Hinam »
qui détruit nos enfants...

 

 

A ma famille, mes Rabanim, mes amis, mon entourage… Pour l’amour du « ‘Am Israël », Bayshanim, Ra’hmanim, Gomlé ‘Hassadim, qui se bat pour la Gueoula…

 

Sommes nous responsables les uns les autres de cette situation ?

 

Aujourd’hui, à la veille de la Gueoula, nous vivons les derniers instants d’un exil déjà trop long et difficile, et qui pourtant selon nos Sages n’est que la conséquence de l’une de nos terribles fautes qui perdure encore et encore au sein de notre propre peuple : la Sin’at ‘Hinam (Haine Gratuite).

 

La Gueoula étant imminente, le Yetser Hara’ est fou de panique à l’idée de devoir vivre ces derniers instants, et n’hésite plus à mettre tous les moyens dont il dispose pour nous diviser et ainsi empêcher la construction de notre troisième et éternel Beth Hamikdash à Yeroushalaïm qui accompagnera la venue de Machia’h très bientôt Béézrat Hachem.

 

Et pour en prendre conscience, les ‘Hakhamim nous interpellent au travers d’un enseignement dans le Talmud qui précise que : « Tout celui qui n’a pas connu la construction du Beth Hamikdash dans sa génération, est considéré comme avoir vécu sa destruction dans sa génération », c'est-à-dire qu’il doit  se considérer lui-même comme faisant parti de la génération non méritante qui eut à subir la destruction du second Beth Hamikdash, les persécutions, les exterminations et les humiliations de l’exil…

 

Cette mise en accusation est avant tout une invitation à une prise de conscience individuelle et collective sur notre part de responsabilité dans cette tragédie, et aussi sur notre devoir de réparer et reconstruire ce qui a été détruit, parfois même au moyen de grandes luttes contre les forces du Ra’ (mal) qui voudraient nous en empêcher.

 

La ‘Hassidout nous enseigne d’ailleurs que notre vraie mission ici bas est la lutte quotidienne et permanente contre le Ra’ (mal) pour se réaliser dans le Tov (bien). Et l’on retrouve deux scénarios. Le premier consisterait au risque de se salir, à noyer sans relache le Ra’ dans le Tov jusqu’à qu’il se transforme lui même en Tov. Et le second nécessiterait un énorme effort ponctuel pour s'arracher du Ra’ et faire le Tov, comme le formule le Pirké Avot : « Sour Méra’ Va’assé Tov » (éloignez vous du mal et faites le bien).

 


Reste à savoir si au quotidien nos choix se situent dans le « Tov » ou le « Ra’ » ?

 

Pour cela, Hachem dans sa clémence a placé dans chaque génération des Tsadikim disposés à nous guider dans le « BON » chemin, celui de la Vérité.

 

Mais parfois l’erreur devient fatale lorsqu’un individu se laisse séduire et adhère à son propre orgueil en pensant détenir la Vérité et tous les pouvoirs, et qui par son attitude, nie la présence même d’Hachem dans le monde. Lorsque de tels personnages font le choix de s'associer au Yetser Ara' et de baigner dans le mensonge, ils trouvent dans ce monde de grands interets immédiats qu'ils puisent directement des forces du mal, et peuvent malheureusement rester ainsi une vie entière, victimes de leur amour propre et de leur immaturité.

Il peut s'agir d’un Apikoros (méprisant la Torah et la considérant sans valeur) ou d’un ‘Am HaArets (ignorant), sur lequel il est dit dans le Talmud : « plus il vieillit plus il devient gâteux...», ou pire encore d'une personne pérfide portant la Kippa ou le Kissouye Roch (foulard/perruque pour une femme) qui par son apparence extérieure arrive temporairement à tromper son entourage en faisant croire qu’elle se bat pour le Tov, mais qui tôt ou tard se trahira par ses très sales Midoth et son manque de Yirat Shamayim jusqu'à causer une grande profanation du nom d'HM dans le monde entier.

 

D'ailleurs, le Zohar nous précise que dans leur choix délibéré d'adopter une attitude mauvaise, égoïste et orgueilleuse, ces personnes recevront une bénédiction issue de la Sitra A’hara (force du mal) qui leur donnera alors l’illusion d’être dans le BON chemin qui mène à la Victoire. Et quelle Victoire ?! Celle qui dans la réalité les éloignera encore plus d’Hachem et les mènera à leur Perte.

 

C'est pourquoi dans le Sefer Tehilim du Roi David au Psaume 37, nous retrouvons cette allusion à la réussite du Racha’ avec une mise en garde pour celui qui se laisserait séduire : « Ne jalouse pas les malfaiteurs, ne porte point envie aux ouvriers d’iniquité », car le Racha’ dans sa nature n’est jamais satisfait de ce qu’il possède et pense sans cesse qu’à ce qui lui manque, tandis que le Tsadik sait apprécier ses biens et s’en contenter, en remerciant Dieu chaque jour, alors : « Mieux vaut les maigres biens du juste que l’opulence d’une foule de méchants ».

 

De plus, au final le Racha’ sera puni car « la race des méchants sera exterminée » alors que le juste sera béni, et recevra même une compensation pour les efforts fournis et les épreuves qu’il aura endurées, comme il est enseigné respectivement dans le Pirké Avot et les treize articles de foi du Rambam : « la récompense sera à la mesure de l’effort » ; « Hachem donne le châtiment aux Recha’im et paie un bon salaire aux Tsadikim ».

 

 

Le centre du problème aujourd’hui ?

Quand il y’a trop d’amour propre, il y’a la haine !

 

S’il est vrai que la diversité des conflits suscitant la haine n’a malheureusement jamais manqué dans toutes les générations, il est cependant une génération vraiment incroyable qui connaît un pique sans précédent dans l’évolution de la Sin’at Hinam là même où la Ahava semblait être au plus haut niveau. Et il s’agit sans aucun doute de notre génération, qui, touchée de plein fouet par ce fléau, voit la majorité de ses couples se briser, et par la même des familles entières se déchirer !

 

Rappelons juste en passant que la tradition juive définit le couple comme étant l’union d’un jeune homme et d’une jeune fille pour le projet commun de fonder un foyer juif sur la base d’engagements mutuels, permettant de le souder progressivement d’un vrai amour qui sera aux yeux de chacun d’une sincérité et d’une intensité à la mesure de son propre investissement au sein du couple.

 

La Torah assimile alors cet édifice à un petit Beth Hamikdash, où l’on invite la Shekhina (présence divine) à résider dans le Shalom, et à y faire régner la Berakha et la VIE, celle de nos chers enfants pour qui nous avons la responsabilité de transmettre notre flambeau éternel et authentique, l’héritage de nos ancêtres : la Torah.

 

Certes, il arrive parfois qu’une union n’ait pas été la bonne destinée, et qu’il faille la défaire selon les règles de la Torah avec l’approbation de nos Rabbanim. Et dans ces cas bien spécifiques, le divorce fait parti d’une étape de la vie où la séparation est la meilleure solution ! (Adultère, Meka’h Ta’out dans les cas où un(e) partenaire a dissimulé un problème mental ou autre…). Le Talmud Guemara Guitin aborde ce sujet sur tous ces aspects. Cependant, le divorce d'un couple dans la tradition juive, ne veut surtout pas dire anéantir son ex-partenaire (physiquement ou moralement), ou instrumentaliser les enfants issus de leur union, au risque de les rendre debiles...

 

De nos jours, il est malheureux de constater dans notre génération que plus de 70% des divorces au sein de notre communauté sont dus à la plaie des beaux parents alliènants et destructeurs qui s’immiscent dans le couple de leurs enfants pour le démolire..., en ayant la conviction qu’ils font ainsi le bonheur de leurs enfants et petits enfants...

 

Dans ce genre de situation, l’erreur première vient du couple lui-même, qui sans doute n’avait pas saisis la notion de « projet commun » et d’union « tripartite » sensée laisser une 3e place uniquement à la Shekhina et non pas à une tiers personne, qui très souvent aura la critique facile sur le jeune couple encore fragile, et qui reprochera avec intensité les problèmes auxquels elle est elle-même confrontée…

 

Rappelons que la réaction normale d’une personne atteinte d’une maladie est de mettre tout en œuvre pour consulter le meilleur médecin et commencer un traitement de guérison. Alors, si un couple va mal, dans la majorité des cas à cause de conflits d’intérêts idiots et égoïstes, il est du devoir de chacun des deux parties de faire le maximum pour sauver leur petit Beth Hamikdash, et plus encore lorsqu’au sein de celui-ci résident les Néchamot Tehorot de nos enfants qui risqueraient d’en pâtir.

 

Aujourd’hui, lorsqu’un divorce se profile à l’horizon, je reste perplexe face aux attitudes de ces quelques familles « juives me dites vous ? Erev Rav certainement !! », qui se transforment soudain en de vrais voyous animés subitement par une Sin’at ‘Hinam démesurée, qui dans leur orgueil et leur animosité pensent détenir tous les pouvoirs pour gagner je ne sais quelle bataille  dans la violence et mensonge ? Et qui par cette attitude de Récha’im, nient la présence même d’Hachem dans le monde !

 

C’est un vrai scandale ! Une honte !

 

Et pour citer ne serait ce que quelques exemples de dérapages connus : Un(e) partenaire (sans doute  castré(e) mentalement ) qui n’a pas coupé le cordon avec sa famille de railleurs et qui va se retourner contre sa propre moitié, un problème d’ego démesuré d’un beau-père débile qui reprend son bien (sa fille ou son fils), la possessivité d’une belle-mère « pot de colle » qui reprend son bien (sa fille ou son fils), l’hystérie d’un beau frère qui se considère comme l’Homme de la situation en retroussant ses manches pour lever la main, les insultes, les vols, les agressions, les menaces de violences ou parfois même de mort, la prise en otage de pauvres enfants victimes de ces conflits débiles, l’exclusion d’un père ou d’une mère à la Bar/Bat Mitsva de son propre enfant, ou pire encore ! Cacher une naissance au papa ?, Réaliser dans la haine, le mensonge et le vice la Brit Mila d’un nouveau né à l’insu de son propre père, la constitution de fausses preuves & accusations pour tenter d’anéantir un parent…

 

Et j’en passe !... Quelle bassesse !

Quel ‘Hiloul Hachem !!

 

Parfois, au sein de ce genre de familles qui ne se remettent pas du tout en question pour en arriver à adopter de tels comportements, nous constatons qu’ils n’en sont pas à leur premier divorce dans la haine… Mais ce n’est pas pour autant, qu’ils se remettront en question. Loin de là ! Car pour eux il est une certitude absolue que le problème ne peut venir que de chez « les autres ».

C’est avec beaucoup de persuasion que dans leurs rôles de victimes, ils accuseront avec beaucoup de conviction leur ex-partenaire, de manipulation et de débilité pour tenter de les décrédibiliser, et d’abominations pour les salir… Et dans les cas les plus malheureux, toujours à leur même niveau de bassesse, ces Recha’im, adultes immatures et immoraux, n’hésiteront pas à abuser de la naïveté de leurs (petits) enfants en leur pratiquant un sacré lavage de cerveau pour exclure l’ex-partenaire, et en faire ainsi un parent méprisé et diabolisé par ces enfants et tout leur entourage malsain.

 

Mon Dieu !

Y’a-t-il moyen de s’arrêter un instant pour réfléchir ?

Où sont vos « valeurs humaines » ? Vos « Valeurs Juives » ?

 

Lorsque l’on se trouve confronté à ce genre d’individus animés par une telle animosité (ce que je ne souhaite vraiment à personne), les réactions à chaud risqueraient sans aucun doute d’être d’un niveau aussi bas que le leur, en devenant ce qu'ils souhaiteraient tant nous faire devenir : un chien et non plus un homme ! C'est d'ailleurs, l'ultime moyen qui leur permettrait par la suite de justifier leur immoralité...

 

C'est pourquoi, dans ce genre de situation, faire valoir dignement ses droits civils et religieux est un devoir de citoyen, voir même une grande Mitsva ! Et s’écarter du Ra’ où les Recha’im & Erev Rav voudraient nous faire plonger, relève exclusivement de notre libre arbitre en tant que Ben/Bat Israël.

 

D’ailleurs le Pirké Avot enseigne que « l’Homme le plus fort est celui qui surpasse son Yetser Hara’ » qui voudrait l’inciter à agir mal et spontanément sans réfléchir. Et cela rejoint l’enseignement de base de la ‘Hassidout qui explique en profondeur que « l’essentiel est que le cerveau (l’intellect) puisse régner sur le cœur (le sentiment) ».

 

Et si l’on a faillis, il faut aussitôt se ressaisir avec plus de détermination, car l’essentiel étant de travailler sans relâche pour ne pas se détacher des valeurs de notre peuple, le peuple d’Israël, afin de pouvoir jouir au quotidien de la bénédiction qu'Hachem met à notre disposition  : « de nous avoir créé pour L’honorer et de nous avoir séparé de ceux qui sont dans l’erreur. Il nous a donné une Torah véridique et a implanté en nous la vie éternelle. Qu’Il ouvre notre esprit à la compréhension de Sa Torah et mette dans notre cœur Son amour et Sa crainte pour faire Sa volonté et Le servir d’un cœur parfait… »

 

Ainsi, aussi grandes que soient nos souffrances endurées dans ces moments difficiles, « Heureux » sera celui qui prendra conscience que se trouve face à lui l’occasion exceptionnelle de grandir dans sa Emouna, de faire son Tikoun Hanechama, et de surmonter ses épreuves ici bas avec un grand Kidoush Hachem en s’en remettant entièrement à Hakadosh Baroukh Hou, Maître de l’univers qui fait Tout pour le Bien eternel.

Kol Touv
Yoël