L'homme, le corps, l'âme, la vie...
Au fond, savons-nous qui nous sommes vraiment ?

Cet article offre une réflexion sensée interpeller tout celui qui s'interroge un jour sur le but de son existence. Si la vie de l’Homme dans ce monde est un cadeau fabuleux qui semblerait avoir une fin (à 120 ans), nous allons découvrir ensemble au travers des sciences et de la Torah, qu'elle n’est ni le Début ni la Fin de notre propre existence.

La différence entre un homme vivant et ce même homme mort, est cette force de vitalité immatérielle et extraordinaire qui anime le corps, et qui s'appelle l'âme (Nechama). Cette âme est dotée d'une conscience, d'un intellect, et d'une capacité à susciter des sentiments, et à stimuler le corps au moyen de la pensée, la parole, et l'action. Ainsi, l'homme est à la fois un corps animé dans son apparence matérielle, mais surtout une âme spirituelle.

De nos jours, nous trouvons cinq domaines où les sciences prouvent que l’Homme est avant tout une âme vivante, et non pas un corps.

A - Par la mort clinique :

Des milliers de cas de personnes mortes cliniquement (sans pouls, sans souffles, sans ondes cérébrales) témoignent jusqu’à aujourd’hui de ce qu’elles ont vu à travers leur âme ou esprit après avoir quitté leur corps mort cliniquement. Et leurs témoignages extraordinaires se rejoignent tous. (Voir vidéos de Rav Amnon – num 35 ou 57 en 2e partie)

B - Par des séances de spiritisme :

Il s'agit d'une pratique non autorisée par la Torah, mais qui permet de correspondre avec les âmes ou esprits des défunts, et faire parler les morts.

C - Par des séances d’hypnose :

Interpeller l’être profond d’un patient, et s’infiltrer dans l’inconscient de celui-ci pour changer des informations qui ne lui conviennent plus et effacer par exemple certaines peurs…

D - Par la réincarnation :

Témoignages implacables de personnes réincarnées et qui se rappellent de leur vie antérieure dans les détails et retrouvent de leur vivant leurs anciennes relations pour leur révéler ce qu’elles avaient vécu ensemble. (Voir vidéos de Rav Amnon – num 88).

E - Par des enfants autistes :

La méthode de la « communication facilitée », a permis de découvrir ô combien l'apparence est trompeuse, lorsque derrière des corps handicapés physiquement et mentalement, se cachent des âmes pures et élevées... Découvrez le livre d'Anaëlle Chimoni ou de Galia, que leurs mémoires soient bénies. (voir le site http://www.annaelle.com).

Depuis des millénaires la Torah écrite affirmait déjà que l'âme existait indépendamment du corps, et que lors de la création du monde, Hachem avait combiné ces deux entités pour créer l’Homme dans ce monde matériel, comme il est dit : « Hachem créa l’Homme à son image » {Berechit (1 ; 27)} au 6e jour de la création du monde, « Hachem forma l’Homme de la poussière de la terre, lui insuffla dans ses narines un souffle de vie, et l’Homme fut âme vivante » {Berechit (2 ; 7)}. Quant à la Torah orale, elle précise que tous les animaux sont également appelés « âmes vivantes », cependant, celle de l’Homme est la plus vivante de toutes, car il s’y ajoute la connaissance et la parole. Ainsi, Hachem a formé l’Homme à partir d’éléments d'en bas et d’éléments d’en haut : « le corps d’en bas, et l’âme d’en haut ». {Berechit (2 ; 7), Rachi}

L’homme ainsi constitué est alors l’unique être pensant sur terre, doté d’une conscience avec un don d’intelligence lui permettant de saisir des notions, de comprendre des phénomènes, de ressentir et d’analyser les choses comme aucune autre créature ne peut le faire. Et c’est sur ce point là que l'homme est à l’image de Dieu, dans le sens où il domine toutes les autres créatures et est en quelques sortes le ‘Programmeur’ de lui-même et de sa propre vie dans ce monde. En effet, grâce à son libre arbitre, il est en mesure d’adopter librement le mode de vie auquel il aspire. Tandis que les autres êtres vivants (minéral, végétal ou animal) sont limités dans leur vie à une sorte de ‘Fonction Préprogrammée’ suivant leurs catégories ou espèces, sans être capables de réfléchir sur eux mêmes, ou d’évoluer dans leur mode de vie. D'ailleurs, il leurs est impossible de se différencier de leurs semblables.

Ainsi, toute l'existence de l'homme repose sur son libre arbitre de pouvoir agir et réagir comme bon lui semble à chaque étape de sa vie. D'ailleurs, selon la Emouna (foi juive), tous les paramètres de la vie quotidienne de chacun, sont déjà prédestinés par Hachem qui dirige le monde, afin que chaque âme enveloppée de son corps, puisse mener à bien sa mission qui lui est propre. Et s'il arrive que nous soyons confrontés à des situations incroyables, incompréhensibles ou même totalement injustes, l'essentiel est de donner à chaque fois le meilleur de soi en restant fidèle à son créateur et à ses commandements, car chacun durant sa vie, ne perçoit qu'une infime partie du « long film » de son existence, car avant toute chose, il faut savoir que notre vie présente n'est pas la seule que nous avons vécue ou que nous vivrons, étant donné qu'une même âme peut à plusieurs reprises intégrer un corps, et ce n'est qu'au cours de ses « multiples voyages » dans ce monde que, petit à petit, l'âme réalise sa mission de TIKOUN (réparation de l'âme) et donne un sens à son existence.

C'est pourquoi, Rabbi Yaakov disait : « Ce monde n'est que le vestibule du monde futur ; prépare-toi dans le vestibule, pour que tu puisses entrer dans l'intérieur du palais. » {Pirké Avot (4 ;16)}. , et s’il est intelligent, l'homme fera en sorte de ne pas trop s’occuper de ce qui a trait au vestibule et se consacrera plutôt à sa mission au travers de ce que lui enjoint la Thora, avec les 613 commandements qu'il incombe au peuple juif de respecter, et les 7 lois Noa'hides pour les autres nations.

Ainsi, même le corps fait parti du "vestibule", et n'est qu'une sorte de « véhicule sur mesure » pour l'âme qui l'anime, afin d'agir dans ce monde matériel et de mener à bien sa mission. Il a d'ailleurs été façonné d'une façon telle, que nous pouvons retrouver une correspondance avec la dimension spirituelle du but de notre vie sur terre. En effet, lors du don de la Torah, Hachem s'est révélé au peuple d'Israël sur le mont Sinaï, et ce, aux yeux de toutes les nations, et Il nous a enjoint de respecter les 613 commandements que Moché Rabénou nous a ensuite enseigné dans les détails. Et ces commandements se déclinent comme suit :

  • Les 248 membres du corps humain correspondants aux 248 percepts positifs de la Torah.

  • Les 365 tendons dans le corps humain correspondants aux 365 interdictions de la Torah.

La Torah a voulu ainsi faire participer chaque membre et tendon de notre corps à une action commandée par Hachem. D’où la nécessité d’avoir un corps qui enveloppe notre âme, afin d'intervenir dans ce monde matériel à travers notre libre arbitre, et d'accomplir (ou pas) la volonté d'Hachem. Voici quelques exemples :

  • L'âme de l'homme sans son corps, ne pourrait pas réaliser la Mitsva de mettre les « Tefilines » ou de porter les « Tsitsit » tous les jours !

  • L'homme et surtout la femme (plus exposée au regard extérieur) doivent respecter la Mitsva de la « Tsniout » (pudeur), en se faisant discret, en portant des vêtements pudiques conformément à la loi juive, et en adoptant un comportement digne du peuple d'Israël dans la pensée, parole et action. D'ailleurs, le Choul'han Aroukh est clair : "un homme doit savoir qu'il est toujours et en tout endroit devant le Roi des Rois qui remplit le ciel et la terre et regarde toutes ses actions". Là ausi, si nous étions juste des âmes il n’y aurait pas eu la Mitsva de la « Tsniout » !

  • Sans le corps (la bouche, les dents, l’estomac..,), on ne pourrait pas non plus appliquer la Mitsva de manger « Kashere » et de dire les bénédictions.

  • L’Homme doit gagner sa vie « à la sueur de son front », mais il doit être conscient que c’est Dieu qui lui accorde la « Parnassa » (ses revenus). Dans son travail, il se doit d’être honnête avec ces partenaires et avec ces clients. Il se doit de faire passer en priorité ses devoirs envers Hachem en tant que membre d'Israël (Prier les 3 Téfilot, respecter le shabbat, la Kashroute…). Il se doit aussi prélever le « Ma’assere » (10% des revenus), et de donner la « Tsedaka » (au delà des 10% du Maassere, pour les nécessiteux)… Sans oublier que le travail n’est qu’un moyen permettant de subvenir à ces besoins et à ceux de sa famille et de ses proches (pour qui l’on doit être présent et jouer son rôle de père/mère juifs consciencieux qui ont le devoir d’enseigner les valeurs de notre Torah!), et le travail n’est en aucun cas un BUT en soi !

Ainsi, l’âme enveloppée dans un corps ne vient sur terre que pour exploiter cette extraordinaire opportunités d'évoluer spirituellement en se rapprochant de sa Source (Hachem), grâce à l'accomplissement de Sa volonté, conformément aux valeurs et aux directives de la Torah.

Puis arrive le jour où l’âme éternelle quitte son corps éphémère. Ce dernier retournera alors à la poussière tandis que l'âme se présentera au Tribunal céleste pour rendre compte de toutes ses actions directes ou indirectes, accomplies durant sa vie, afin de recevoir ce qui lui est dû, et alors « la récompense sera à la mesure de l'effort » {Pirké Avot }. D'ailleurs, nous avons la coutume d'offrir des Sifrei Torah, de faire des Seoudot, de dire des Dvar Torah et de réciter la prière du « Kaddish » pour l'élévation de l'âme du défunt, en lui ajoutant ansi des mèrites... Car le but de la vie de l'homme sur terre est de pouvoir accumuler un maximum de mérites au travers du perfectionnement de soi et de ses « Midoth » (qualités humaines), toujours au moyen de l'action, et de réaliser ce que Dieu nous engage à accomplir dans un verset très fort : « Voici je mets devant toi le Bien et le Mal, la Vie et la Mort, et tu choisiras la Vie » {Deutéronome 30,19}.

Un juif doit savoir qu'il peut toujours prendre le dessus sur son mauvais penchant et se rapprocher d'Hachem. Et s'il s'en s'ent incapable ou trop éloigné, il peut toujours obtenir de l'aide en s'attachant aux Tsadikim et à leurs enseignements, et mettre ainsi en eveil l'etincelle divine qui le lie au Tsadik. C'est de cette façon que l'on passe dans le domaine spirituel, de la mort à la vie, ainsi qu'il est écrit : "Quant à vous, vous êtes attachés à l'Eternel votre Dieu, tous vivants en ce jours", car "la Torah est un arbre de vie pour ceux qui s'y rattachent".{Proverbes 3;18}

Quand on réfléchit consciencieusement à tout cela, il devient urgent pour chacun/chacune de saisir les informations essentielles qui le concernent personnellement, d'identifier les vraies challenges de sa vie en tant que juif/juive, de se perfectionner et de surmonter toutes les difficultés (toujours surmontables) qui l'empêcheraient de mener à bien sa mission, avec Emouna et toujours dans la Sim'ha. Certainement que les questions foisonnent, mais les réponses existent, et il suffit simplement de les chercher au bon endroit, à travers les enseignements de la Torah, dans son entourage ou ailleurs, dans un séminaire, à la synagogue du coin ou dans une Yeshiva...

Dans ce monde, tout ce qui est lié au matériel (au corps et à ses plaisirs...) reste limité et peut parfois même atteindre des niveaux d’écœurement, tandis que tout ce qui est lié au spirituel n'écœure jamais, et ne s'épuise jamais. Pour ceux qui ont eu la chance de le découvrir, il en découle une satisfaction personnelle énorme et une source éternelle de jouissance pour l’âme, lorsque nous goûtons à l'étude de la Torah.

Qui d’entre nous n’a jamais ressentis un sentiment de vide dans sa vie ? Ce sentiment profond qui nous amène parfois à verser des larmes sans aucune raison, et que l’on ne peut expliquer ?

Ce sont là les appels de détresse venant du plus profond de nous, celles de nos âmes pures qui réclament une remise en question sur nous-mêmes afin de donner un vrai sens à sa vie. Des âmes qui ne demandent qu’à être réconfortées et apaisées par la Emouna inébranlable dont a hérité notre peuple. Car oui, le peuple d’Israël a une force incroyable et jouit depuis toujours de ce bonheur exceptionnel d’avoir une grande foi en son Créateur, tout en sachant pertinemment qu’absolument "tout" découle de lui car rien n’est au hasard, et tout est pour le bien...

Quant aux angoisses et aux déprimes ? Elles sont bonnes pour les non-croyants !

Ainsi Hanna disait dans l'une de ses prières que nous récitons chaque jour : "Et moi en l'Eternel j'espère; je mets mon espoir en le Dieu de mon salut; mon Dieu m'entendra. Ne te réjouis pas mon ennemie à mon sujet car même si je suis tombée je me suis relevée; dans l'obscurité l'Eternel sera une lumière pour moi." Grâce à la « Torah » le peuple Juif a acqui une foi exemplaire qui l’a aidé à traverser les époques les plus noires de l’histoire, comme aucun peuple n’a pu le faire, et est devenu ainsi une "lumière pour les nations" {Isaï}. Alors sachons preserver au quotidien ce precieux héritage, source eternelle de vérité et de joie, en augmentant nos efforts dans l'étude de la Torah et la pratique des Mitsvot avec enthousiasme.

Am Israel Hai

Yoël.A