Heshbon
Nefesh - l'introspection, et les secrets de la puissance d'une Mitsva.
De
tout temps, le peuple juif a entretenu une relation de proximité
privilégiée avec Hachem, l'invitant au quotidien à
l'eveil de sa conscience, principalement gàce à
l'application et au respect des commandemants de la Torah, déclinés
en "Mitsvot negatifs" et "Mitsvot positifs", qui
consiste respectivement à développer ses sentiments de
crainte en "s'écartant du mal" et à
développer ses sentiments d'amour en "faisant le bien".
Avec bien entendu, une définition du "bien" et du
"mal" conforme à celle de la Torah dans sa dimension matérielle (vu de nos propres yeux), et sa dimension spirituelle (pour le Tikoun de notre âme, d'aprés la Hassidout et la Kabala).
L'entretien
d'un tel rapport entre le peuple juif et son Créateur,
requièrt alors une démarche de remise en question
individuelle, de réflexions internes et d’autocritiques,
pour identifier et réparer ce qui ne va pas, afin d'amèliorer
notre relation à la fois sur le plan vertical (entre Hachem et
nous même), mais aussi sur le plan horisontal (entre nous-même
et autrui).
En
hébreu moderne, on appelle ce processus le "Heshbon
nefesh",
pour la réparation de l'âme "Tikoun
Hanechama".
A
ce propos, le Rabbi de Loubavitch disait dans une de ces Si'hot (Extrait du Hayom Yom du 16 Sivan) que
nos premiers Sages affirmaient déjà que la guérison
de l'âme etait comparable à celle du corps. Et la
première étape, qui est cruciale, consiste à
circonscrire l'endroit de la maladie : Vient-elle du fait que le
corps est grossier et corrompu, ou bien y a-t-il une déficience
des forces de l'âme, une attirance pour le mal, de l'orgueil ou
un mensonge ? Ou encore la source de la maladie est-elle l'habitude,
le mauvais pli qui découle d'une éducation inadéquate
ou d'un entourage négatif ?
Tant
que n'est pas clairement établi l'endroit de la maladie et la
raison de l'affection, il est impossible d'envisager la guérison.
Il faut prescrire un comportement judicieux dans tous les domaines,
dans ce qu'on accomplit et dans ce dont on s'abstient, "fais le
bien" par l'accomplissement des Mitsvot, la fixation de temps
pour l'étude, l'acquisition de traits de caractère
positifs et également "éloigne-toi du mal".
Cependant,
le plus important est que le patient prenne conscience de deux
éléments:
Il
doit savoir qu'il est malade et éprouver un profond désir
de guérir.
Il
doit être informé qu'il peut guérir, doit
s'emplir d'espoir et s'en remettre totalement à D.ieu, Qui le
guérira de sa maladie.
A
propos de la notion spirituelle de maladie et guèrison de
l'âme, voici un Dvar Torah que j'avai entendu de rav
David Pinto, il y'a de celà quelques années (en 2008).
La
Guemara nous enseigne que "la recompense d'une Mitsva n'existe
pas dans ce monde-ci, mais uniquement pour le monde futur, et tout ce
que l'on possede (la vie, la santé, les biens...), tout
provient par la Bonté d'Hachem".
Pourtant,
avec toutes ces Mitsvot parfois ô combien difficiles à
realiser ici bas, nous pourrions nous étonner de ne pas avoir
au moins une petite recompense dans ce monde ci ? Et d'ailleurs, est
ce que cette réclammation ne serait pas legitime ?
Pour
y répondre, les Sages nous expliquent que lorsqu'un homme se
trouve 'Hass-veshalom entre la vie et la mort, et qu'il doit
subir une operation delicate, il n'hésite pas à
rechercher le plus grand Chirurgien ou Professeur pour se donner
toutes les chances de se soigner parfaitement, parfois même au
prix le plus fort. Et dans une telle situation, il est evident qu'il
incombe au patient malade de payer son guerisseur et non l'inverse.
De
même, nous
sommes dans ce monde parceque notre âme est en quelques sortes
malade spirituellement, et nous devons la reparer et la soigner, en
la faisant grandir et evoluer au moyen de Torah
& Mitsvot
jusqu'à pouvoir Leatid
Lavo
jouir de la Chekhina
d'Hakadosh Baroukh Hou.
Et qu'importe
si le passage est ardu et parsemé d’embûches! il
faut y faire face car le but de toute la création, l'ultime
raison d’être de toute existence dans ce monde-ci, c'est
l'accès au "Olam
Haba".
Lorsque
l'on comprend ainsi le but de la vie, qui d'entre nous serait
l'insensé qui oserait demander une recompense pour avoir
accompli une Mitsva ? Alors que la Mitsva elle même le soigne,
et qu'elle est son guerisseur.
Kol
touv
Yoël.A
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