רבות מחשבות בלב איש ועצת הי היא תקום
"De nombreuses pensées sont dans le coeur de l'homme,
mais c'est le destin de l'Eternel qui se réalisera"


Je dédie cet article à mon fils Avihaï AMAR, né le 20 mai 2009 à 23h58 (27 Iyar 5769), et circoncis le 28 mai 2009 (5 Sivan 5769).

"Avihaï", même si pour des raisons que je n'ai pas encore compris et que je ne pourrai jamais expliquer, je n'ai pas pu être présent le jour de ta "Brit Mila" (circoncision) et choisir ce joli prénom, saches qu'il signifie « Vive mon père  », et qu'il nous adresse providentiellement un message d’espoir et de Vie, pour ne point nous confondre avec ces Erev Rav qui ont tenté dans la plus grande indignité, depuis ce jour et durant plusieurs années, de faire de toi un vulgaire objet au risque de souiller ton alliance et ton inoncence pour porter atteinte à notre relation père-fils.. Et Dieu Seul sait avec quelle animosité !

Pourtant, dans la Vie il est primordial de prendre toujours le temps de réfléchir et de se remettre en question pour savoir ce que nous sommes vraiment au travers des vêtements de nos âmes, c'est à dire la Pensée, Parole et Action (Hassidout, Tania Chap 4). Et quant à ceux qui ne se remettent malheureusement jamais en question, ils sont en quelque sorte la "preuve animée", qu'il n’est pas la peine d’être physiquement « mort » pour être considéré comme une personne déjà « morte » !

Et nos sages étendent cette reflexion en nous rappelant qu'il est le choix de chacun dans son intime liberté de faire ce que D. nous engage à accomplir dans un verset très fort: « Voici j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la VIE, afin que tu vives, toi et ta postérité...» (Deutéronome 30,19), car dans la vie de chacun d’entre nous, nos choix quotidiens nous façonnent et peuvent faire de nous dans le meilleur des cas une personne digne, morale et réfléchie qui remplit pleinement son temps en accomplissant son devoir...

Lorsque nous sommes confrontés à des gens foncièrement mauvais (Réchaïm), il est de notre devoir de nous distinguer d'eux, et de notre responsabilité des uns envers les autres (et principalement envers nos enfants) d'intervenir et de ne pas fermer les yeux sur « l’intolérable », tout en inspirant par l’exemple de ses actes et de sa conduite l’amour du Créateur et l’attachement à Sa volonté.

Et tout celà repose sur les "Midoth" (vertus) de chacun, héritées de notre entourage et principalement de nos propres parents, et sur lesquelles nous devons travailler pour évoluer & grandir.

A ce propos, on raconte qu’une jeune femme se rendit avec son nourrisson chez le ‘Hazon Ich z’l, l’un des plus grand Rabanim de notre siècle, en lui demandant à partir de quand elle devait entreprendre l’éducation de son enfant. A sa grande surprise, le ‘Hazon Ich lui répondit : si c'est seulement aujourd'hui que vous vous posez des questions, alors « Vous avez pris du retard !! ». En voulant lui signifier par là même que l’éducation d’autrui commence par la sienne propre et par son propre perfectionnement.

C'est pourquoi, l'un des grands Rabbanim de notre temps a du nous alerter sur la relation Parents-Enfant dans notre génération, et affirmer que (« LEV AVOTH ‘AL BANIM », page 26) : « La majorité des parents ont le sentiment que leur enfant leur appartient, et la plupart d’entre eux conservent cette attitude même après son mariage ».

On évalue difficilement le dommage qu’ils infligent ainsi à son âme, sans parler des préjudices portés au foyer nouvellement créé, notamment par « la médisance », source première de tant de maux, lorsqu’ils profèrent devant leur fils ou leur fille des propos mal intentionnés sur leur conjoint.

Et ce Maître ajoute : « Rares sont les parents dotés d’une élévation d’âme suffisante pour maintenir leurs distances vis-à-vis de leur enfant après son mariage, et lui permette de bâtir un foyer stable et serein, comme l’enjoint le verset : « L’homme abandonnera son père et sa mère, et il s’attachera à sa femme. » (Berechit 2 :24)

Assurément, plus on perçoit son enfant comme son bien et plus il sera difficile de l’élever honnêtement dans la voie du véritable service d’Hachem. En effet, consciemment ou non, le désir que l’enfant nous contente et satisfasse nos ambitions se dissimulera toujours derrière les efforts éducatifs. »

Et o combien, Grand est le malheur au sein de notre peuple lorsque les ambitions égoïstes de certains « incirconcis du coeur » deviennent machiavéliques! Hachem Yshmor. Une vraie expression de cruauté que la Torah enjoint d'annuler intégralement, en recommandant au contraire d'y implanter la vertu de compassion (Rabbenou Yona).

Qu'Hachem puisse nous aider et fasse que chacun individuellement réussisse à perfectionner ses "Midoth", et ce, afin de pouvoir remplir comme il se doit son devoir d'éducateur-parent, qui se voit chargé d'un "Dépot Sacré", un "Monde" à lui tout seul, lequel a été remis à nos soins par le Roi des Rois, à qui nous aurons à rendre des comptes un jour. c'est sûr !

Behatsla'ha Rabba.
Yoël.A

Enseignements  tirés du livre « LEV AVOTH ‘AL BANIM », « Education juive, se construire et construire » par Rav Moché KAUFMANN, édition Kountrass.