וְאָהַבְתָּ לְרֵעֲךָ כָּמוֹךָ – רַבִּי עֲקִיבָא אוֹמֵר זֶה כְּלָל גָּדוֹל בַּתּוֹרָה .
Rabbi Akiva dit que "tu aimeras ton prochain comme toi-même"
est un principe de base de la Torah. {Lévitique 19,18 - Midrach}

Si le Créateur avait souhaité que l'Homme n'observe que les commandements entre l'Homme et Hachem (Ben Adam LaMakom), Il nous aurait simplement laissé dans les cieux, en compagnie des miriades d'anges celestes à Son service.

Or, Il a décidé d'insufler nos âmes dans des corps (plutôt grossiers), dans ce monde matériel ici bas, afin de Le connaître et de se rapprocher de Lui, au travers des commandements entre l'Homme et son Prochain (Ben Adam La'havero), et pour qu'on entre dans le lien du mariage (Ben Ich le Ichto), avec son cortège d'engagements et les épreuves qui l'accompagnent. L'objectif étant de grandir dans sa Emouna, de perfectionner ses propres Midoth et d'eveiller ses sentiments positifs qui aspirent à l'amour envers l'autre.

Le Rav Noah Weinberg définit l’amour comme étant le plaisir que l’on ressent en percevant quelqu’un avec ses qualités tout en l’acceptant avec ses défauts.

Cependant, souvent par manque de Emouna en l'adéquation providentielle des paramètres et des rencontres de la vie, il arrive qu'une personne pense que les difficultés rencontrées dans sa relation avec l'autre semblent insurmontables. Elle va alors facilement baisser les bras sans se donner d'avantage les moyens de grandir dans son épreuve, et très vite le négatif jette de l’ombre sur le positif. Les sentiments négatifs tels que la colère, la rancœur, la honte, la solitude et la culpabilité vont entraver sa capacité à voir ce qu’il y a de bien chez les autres, et souvent, au lieu d’encourager l’amour, elle suscite son contraire, en critiquant, dénigrant l’autre qui dérange, car différent, surprenant, ou trop original, qui excelle et lui fait de l’ombre, elle provoque alors la jalousie et la rancœur. Mais en fait, cette haine de l’Autre semblerait provenir tout simplement de la haine de soi.

Finalement, ce n’est que lorsqu’on aura créé une atmosphère propice à l’amour en retirant le négatif de sa propre vie que l’on pourra percevoir et apprécier, en continu, les qualités de l'autre, qui inspirent l’amour.

Et si l’on stoppait cette déchéance morale qui nous détruit jusqu’aux racines ? Et si l'on s'aimait au lieu de se detester ?

En cette pèriode de la veille de la Gueoula, le message que nous devrions tous retenir, est sans aucun doute celui que le Rabbi de Loubavitch nous recommande dans son Likoutei Si'hot, pour le mettre en application : "Nos Sages nous précisent que la faute du present exil est la haine gratuite. Notre réparation, pour introduire la délivrance, qui est imminente, doit donc être l'inverse de cela, l'amour gratuit.

Ainsi, tout comme la haine gratuite n'a aucun fondement, aucune justification, ni par la logique de la sainteté, ni par celles des hommes, la réparation doit être, selon l'expression du Rambam, au début de ses lois des opinions, de passer à l'autre extrême et de ne pas se maintenir sur la voie médiane.

L'amour gratuit doit donc être sans explication, ni par la logique des hommes, ni même par celle du domaine de la sainteté ou ce que l'on pense pouvoir définir comme tel.

Même s'il n'y a pas la moindre raison d'aimer son prochain, même si, avec le plus grand effort, il reste encore impossible de lui trouver un mérite d'après ce que l'on voit, on doit l'aimer malgré tout, d'un amour constant, au point de ne plus lui voir le moindre défaut, car c'est alors que l'amour est véritable. C'est gràce à un tel amour gratuit que l'exil de la haine gratuite sera réparé et que nous mériterons la délivrance véritable et complète, très bientôt et de nos jours. Amen ! "

"Tout amour fondé sur l'interet cesse avec la cause qui l'a fait naître,
mais l'amour désinteressé ne cesse jamais" {Pirké Avot}

Kol Touv
Yoel