" Bonne fête de Tou Bichvat "

Shalom Alekhem,

Tou Bichvat (15 Chevat) est arrivé !

Cette très jolie fête juive qu'on appelle « le nouvel an des arbres » vient celebrer le renouveau de la nature. Le temps où, en Terre Sainte, apparaissent les premiers bourgeons des arbres les plus précoces : après le sommeil de l’hiver.

Et alors, un nouveau « cycle de vie » commence ainsi.

Du point de vue de la Halakha, le 15 Chevat marque une date importante au regard des prélèvement opérés, en Israël, sur les produits de la terre.

Et nous marquons ce jour en mangeant des fruits de toutes sortes et en particulier, les 7 espèces que la Torah énumère en louange de la Terre d’Israël : « Un pays de blé, d’orge, de vin, de figues et de grenades. Un pays d’olives et de miel », le vin renvoyant bien sur au raisin et le miel aux de dates.

Voilà une occasion merveilleuse de remercier HM, pour toutes ces couleurs, ces odeurs et saveurs qui nous régénèrent de forces physiques et spirituelles pour Le servir dans la joie !

Par ailleurs, Saviez-vous que dans la pensée juive, le cycle de vie d’une « graine » est l’illustration parfaite du « mariage juif » ?

Une fois plantée dans la terre, la graine va complètement se désintégrer pour fusionner à la terre, et permettre d’exprimer ensemble tout leur potentiel de Vie en donnant un arbre vivant, puis plein de fruits...

De la même façon, chaque partenaire est invité à décomposer son existence centrée sur soi, pour fusionner avec sa moitié, afin de passer à un nouvel état de transformation presque irréversible en réalité (sauf exception), qui sera encadrée par des règles précieuses mentionnées dans la Ketouba, comme un rappel à l’ordre si besoin, pour maintenir un équilibre saint à la maison...

Et c’est tout cela le « projet divin » qu’est le « mariage juif » consistant à fonder un foyer Selon la loi de Moïse et d'Israel.

Sous un autre angle de vue, l'arbre représente l'Homme.

L’arbre est un végétal qui se dit en hébreu: Tsoméa’h : « celui qui pousse ». D’abord graine, il devient un arbuste et, envers et contre tout, s’efforce de grandir jusqu’à être un arbre portant ses fruits.

De l’homme, la Torah nous dit qu’il est « tel l’arbre des champs », pour lui rappeler cette dynamique de « pousser » et « grandir » en permanence et à toute occasion de la vie.

Aussi, L'arbre se distingue par le fait qu'il produit des fruits, capables à leur tour de donner naissance à d'autres fruits, qui, eux aussi porteront des fruits.

Quand on plante une graine ou une jeune pousse, on doit en prendre soins en la préservant des mauvaises herbes et de tout ce qui est nocif, l’entretenir et l'arroser, jusqu'à ce qu'elle devienne un arbre portant de beaux fruits, bons et agréables.

Ainsi, L'enfant est le fruit de l'homme.

L'homme exerce alors une influence sur son enfant, il investit ses efforts et beaucoup d’énergie pour le faire grandir et devenir « bon » et « droit », le protège de toutes les actions mauvaises ou négatives, des mauvaises fréquentations...

Chaque effort est donc justifié !

Car à son tours, chaque enfant grandira, deviendra adulte et perpétuera l’héritage de ses pères à d’autres enfants qui seront la joie et la gloire de notre peuple, la nation d'Israël.

C’est pourquoi, Rabbi Na’hman recommandait de prier pour nos enfants, que nous en ayons, ou que nous espérions en avoir, mais prions aussi pour nous-mêmes, pour notre descendance éternelle : notre Torah et nos Mitsvot. Et en agissant ainsi, nous donnerons également à nos enfants les meilleures chances de partager notre foi.

Dernier enseignement de vie à partager : Quelle qu’ait été l’étape qui s’achève, oeuvrons au présent pour que l’instant qui suit soit meilleur et positif. Et que nos actions soient de « beaux fruits » dignes de nos profondes racines.

Souhaitons alors que ce « Tou Bichevat » soit pour nous tous une fête de renaissance, et Qu’HM dans Sa Bonté, puisse accorder à tous ceux et celles qui aspirent à Construire et à ReConstruire sur cette voie, le mérite de voir tres bientôt leurs efforts se concrétiser et donner de très beaux fruits.

Amen ve Amen !
Tou Bichvat Samea’h