« Homme vs Animal»

La Kabbala nous enseigne que la Torah est écrite en une "langue sainte", un hébreu biblique qui a la particularité de désigner une chose par une combinaison de lettres saintes (un mot) qui dévoilent l'essence même de la chose dont il est question. Alors, voyons ensemble ce que nous revèlent les termes "homme" et "animal" ?

Le terme "homme" se dit en hébreu ADAM et s'écrit אדם, et nos Sages nous font remarquer que le mot אדם porte en lui les 3 associès qui lui ont donné la vie. En effet, "Il y'a 3 associés dans l'homme, Dieu, le père et la mère".

אדם – "homme"

Ce terme a pour Guematria (Valeur numérique) 1 + 4 + 40 = (45)

א - Aleph : Cette lettre a pour valeur numèrique le chiffre (1), et reprèsente le Dieu unique qui insuffle la vie à toute chose, partout et tout le temps.

דם - Daleth et Mem : Ces deux lettres ont pour valeur numèrique le nombre (44) et forme le mot ‘DAM’ qui signifie « Sang », qui contient l’âme vitale, la vie.

D'ailleurs le nombre (44) est la Guematria des deux termes : אב ‘AV’ « Pére » (3), et אם ‘EM’ « Mère » (41), qui sont tous deux les acteurs de la conception physique de l'homme sur terre.

Ainsi, nous retrouvons dans le mot "homme", les 3 associés qui sont à l'origine de son éxistence sur terre, le Dieu unique représenté par le chiffre (1) qui lui donne la vie en lui insufflant une âme de vie, ainsi que le père et la mère représentés par le nombre (44) qui le conçoivent physiquement.


Quant au terme "animal", il se dit en hébreu BEHEMA et s'écrit בהמה..

בהמה – "animal"

Ce terme a pour Guematria (Valeur numérique) 2 + 5 + 40 + 5 = (52)

בה- Beth Hé : Ces deux lettres ont pour valeur numèrique le nombre (7) et forme le mot ‘BAH’ qui signifie « dedans ».

מה Mem Hé : Ces deux lettres ont pour valeur numèrique le nombre (45) et forme le mot ‘MA’ qui signifie « Quoi ? ». D'ailleurs le nombre (45) est aussi la Guematria du mot "ADAM", car l'homme est le seul être vivant capable de s'interroger et de se remettre en question.

Nous remarquons également que le terme אדם = « Homme » a une valeur numérique de 45 : מה qui se traduit en hébreu par « Quoi ? », comme pour signifier que l'homme est la seule créature vivante qui se définit par sa faculté de pouvoir questionner, et s'interroger sur le sens de son existence. Tandis que le terme בהמה = « Animal » se dit en hébreu BEHEMA, et peut se décomposer en en deux termes : BAH MAH בה מה qui signifient « Dedans il y’a le Quoi », comme pour signifier que l'animal n'a pas cette capacité de pouvoir questionner et la question ne voit jamais le jour, car il ne vit que par ses reflexes.


Si nous essayons de schématiser avec des petites notions d’informatique la « vie » de l’ensemble des éléments qui composent l’univers, alors le Minéral, le Végétal et l’Animal seraient des sortes d’éléments préprogrammés qui n’ont le moyen de se réaliser dans ce monde qu’en suivant les instructions et les alternatives qu’offrent leurs propres programmes. Et sont donc très limités. Tandis que l'homme, qui a été créé à l’image de Dieu, est doté d'une capacité intellectuelle pour pouvoir questionner et se remettre en question, tout en ayant la liberté d'orienter ses choix comme il le souhaite. Il est ainsi le programmeur de lui-même.

Effectivement, l’homme à la différence de toutes les autres espèces, est doté d'une conscience, voir même d'une prise de conscience de sa conscience, avec la capacité de réfléchir sur son état à un chaque instant T de sa vie, et faire des choix pour devenir ce qu'il souhaite être.

Voici deux exemples qui illustrent bien cette différence :

1) Une expérience scientifique en laboratoire consistait à placer une électrode sur le cerveau d'une petite souris, de sorte que lorsqu’elle levait la tête pour être en contact avec une autre électrode, elle prenait du plaisir. La souris s’est mise alors à relever continuellement la tête pour éprouver cette sensation de plaisir, jusqu’à mourir de faim et de soif, bien que, face à elle, était fixé un bocal de nourriture. Et c'est ainsi qu'il fut démontré que l’animal n’a pas la prise de conscience de son état à instant T pour décider de lui-même d’une autre alternative, sans doute moins jouissante mais plus importante, voir même vitale !

2) Lorsqu'un homme a faim mais sait qu'il a pris un peu de poids, il prend conscience de son état et se dit : "J'ai faim, mais je vais m'abstenir de manger parceque cette nouriture est trop grasse et que je souhaite faire un régime !". Tandis que lorsque l’animal a faim, il se dirige par reflexe vers la nouriture et mange sans se poser de question.


Ainsi, l’homme a la capacité d’agir par lui-même et de faire ses propres choix de manière réflechis, en optant même consciencieusement de se faire un mal pour un bien, comme faire une piqûre pour se soigner, ou faire des concéssions pour aboutir à terme à une solution satisfaisante.

Et si la vie d’un homme se résume au final à la réalisation de ses propres choix, alors s'il ne réfléchit jamais pour s'orienter consciencieusement vers l'une des alternatives qui se présentent à lui, et se laisse emporter par ses désirs grossiers ou ses pulsions, il descend de niveau et se réduit à l’état d’animal…


Finallement

"être ou ne pas être"

"un homme ou un animal ?"

"Là est la question"...

Kol touv

Yoël